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Rouille jaune et oïdium Moins fréquentes mais une nuisibilité potentielle forte

La rouille jaune et l’oïdium font l’objet d’un pilotage de saison. Maladies explosives, elles nécessitent une surveillance pour pouvoir déclencher le traitement au bon moment, s’il y a lieu. Dans tous les cas, vu l’importance du potentiel de dégâts, il convient de ne pas baisser la garde.

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Il existe une corrélation positive entre l’intensité des attaques
de rouille jaune et les températures de décembre et janvier, et
négative avec les températures d’avril à juin. (© Arvalis)

Axel Olivier, responsable fongicides grandes cultures du département agronomie d’InVivo, prévient que « la rouille jaune, maladie explosive, doit faire l’objet d’un suivi année après année, afin de pouvoir évaluer le risque en comparant l’arrivée et le développement des symptômes aux observations antérieures ».

L’anticipation est impossible et une forte réactivité est nécessaire. Elle peut occasionner jusqu’à 40 q/ha de perte de rendement. Un traitement fongicide, une bonne combinaison entre strobilurine et triazole, aura une très bonne efficacité à condition qu’il soit déclenché à temps. Arvalis précise par ailleurs que « le choix variétal pèse lourd parmi les moyens de lutte mais il reste fragile face à la capacité de contournement variétal parfois observée ».

 

L’indispensable observation contre oïdium

L’oïdium reste une maladie secondaire, peu présente ces dernières années. Les variétés les plus cultivées présentent d’ailleurs pour la plupart une sensibilité à l’oïdium. Axel Olivier précise que « contre l’oïdium, problématique surtout propre à la Marne et à la Picardie, un bon choix parmi la gamme variétale résistante suffit, ce qui n’est pas le cas en blé dur et en triticale ». Le réseau de surveillance de la maladie, bien rodé, avertit du bon moment pour le déclenchement d’un ou deux traitements spécifiques, « indispensables en cas de pression avérée ». La rentabilité du traitement, comme en piétin, se calcule difficilement. « Pourtant, la nuisibilité potentielle de 30 q/ha impose un traitement de sécurité. » Comme pour le piétin, le raisonnement se fait tôt, l’observation et la mise en situation avec l’historique de développement des symptômes permettront de déclencher le traitement.

Résistance à la métrafénone

En termes de traitement, Arvalis conseille la métrafénone (Flexity), le proquinazid (Talendo) et le cyflufénamid (Nissodium) en association avec Menara ou Meltop, ou encore avec Joao ou Bell. « Capalo affiche l’efficacité la plus élevée dans les essais, sa composition en faisant un produit spécialiste de l’oïdium ». Arvalis avertit cependant de l’apparition de souches résistantes à la métrafénone en France et en Europe et recommande donc d’associer, ou au moins d’alterner, les modes d’action sur oïdium pour prévenir le développement de ces populations.

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